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• 1402; mayneau 1398; du lat. medianus « qui est au milieu »♦ Chacun des montants ou traverses de pierre qui divisaient la baie des anciennes fenêtres. Fenêtre à meneaux. Par ext. Chacune des barres verticales et transversales d'une croisée. Meneaux de bois, métalliques.meneaun. m. ARCHI Montant ou traverse qui partage l'ouverture d'une fenêtre en plusieurs compartiments.⇒MENEAU, subst. masc.ARCHITECTUREA.—Montant, traverse en pierre, en bois ou en fer, qui divise l'ouverture d'une fenêtre en compartiments remplis au moyen de vitrages dormants ou de châssis ouvrants vitrés. Meneau épais; meneaux d'un vitrail; ogives à meneaux flamboyants. Les fenêtres hautes de la nef et du choeur de Notre-Dame de Reims (...) se composent d'un meneau central portant deux tiers-points avec un œil subdivisé par des redents à six lobes (VIOLLET 1875). Une maison renaissance de Bourges, avec les fenêtres à meneaux (ZOLA, Œuvre, 1886, p. 294):• ♦ Il [le style gothique] agrandit excessivement les fenêtres, et les divise par des meneaux si minces que l'œil peut à peine croire à leur solidité.STENDHAL, Mém. touriste, t. 1, 1838, p. 60.— P. anal. ,,Montant intérieur d'une croisée`` (CHABAT 1881).B. — ,,Moulure qui forme une décoration à jour plus ou moins compliquée dans un gâble, une balustrade ou un fronton`` (CHABAT 1881).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1798. Au plur. des meneaux. Étymol. et Hist. 1. 1398 arch. mayneaulx «montant ou traverse de pierre qui divise la baie d'une croisée» (Comptes de la Chapelle du monastère des Célestins ds DE LABORDE, Notices des émaux, bijoux et objets divers, 2e part., 324); 1402 fenestre à meneau (Registre de la Cour des Comptes de Bourgogne ds HAVARD); p. ext. 1903 «chacune des barres transversales ou verticales d'une fenêtre» (Nouv. Lar. ill.); 2.1881 «moulure qui forme une décoration» (CHABAT). Issu d'un meienel ou meieneau, dimin. de meien forme anc. de moyen (cf.1409 fenestre à moyen ds RUNK., p. 179), le meneau étant un montant qui divise la baie en deux. Fréq. abs. littér.:33. Bbg. WEEKLEY (E.). Engl. mullion, Fr. meneau. Mod. Lang. R. 1909, t.4, pp.396-397.
meneau [məno] n. m.ÉTYM. 1402; mayneau, 1398; p.-ê. de meienel, non attesté, de meien, forme anc. de moyen.❖♦ Technique.1 Montant ou traverse de pierre qui, dans les anciennes fenêtres, divisait la baie.1 (…) la grande fenêtre à meneaux trilobés (…)Th. Gautier, Souvenirs de théâtre…, Dessins de V. Hugo.2 (…) villa prétentieuse aux fenêtres à meneaux, aux balcons tourmentés (…)A. Maurois, les Roses de septembre, I, I.2 (1903). Barre verticale ou transversale sur laquelle s'adapte un châssis mobile de fenêtre. || Meneaux de bois, meneaux métalliques.3 (1881). Moulure à jour décorant un gâble, une balustrade.
Encyclopédie Universelle. 2012.